Resized loi alur

Jean-François Buet, le président de la Fédération National de l’Immobilier (FNAIM),  le syndicat de référence du secteur pour les professionnels, les pouvoirs publics et les consommateurs avec ses 12 000 adhérents, dénonce l’inutilité et la dangerosité de l‘encadrement des loyers.

Depuis la mise en place au 1er août de l’encadrement des loyers à Paris, les professionnels de l’immobilier ont constatés l’incohérence des loyers plafonnés qui varient parfois sensiblement entre un numéro pair et impair d’un même quartier ou entre un studio et un 2 pièces de surface équivalente dans un même immeuble. Les statistiques collectées permettant de calculer les loyers de référence sont remis en question devant les résultats constatés.

La mise en place d’un encadrement est jugé inutile par la FNAIM, car le marché locatif parisien s’autorégule selon l’offre, la demande et la capacité financière des ménages. Cette année, les loyers sur Paris ont connu une baisse due à l’érosion du pouvoir des ménages et de la dégradation des conditions économiques générales. Ce phénomène n’a pas attendu la mise en place de l’encadrement des loyers d’où l’inutilité de la mesure selon la FNAIM.

De plus, cette mesure de la Loi ALUR risque de faire fuir les investisseurs, les « diktats administratifs » sont contre-productifs à la bonne santé du marché immobilier. Le manque de liberté et la baisse attendue des rendements peuvent provoquer un désintérêt du marché parisien d’où la dangerosité de l’encadrement des loyers.

Au vu de la complexité du marché locatif, la mise en place d’une telle réglementation est compliquée et il sera nécessaire de revoir les tenants et aboutissants des mesures de la Loi ALUR pour l’adapter à la réalité du terrain. L’encadrement des loyers cristallise le mécontentement des propriétaires et des professionnels de l’immobilier. La chambre nationale des propriétaires a déposé un recours contre le décret jugeant qu’il ne « détermine ni sectorisation ni catégorie de logement » et que « le complément de loyer est très mal défini et procède par exclusion ».

Découvrez le communiqué de presse de la FNAIM.